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œuvre du musée

Saint Jean-Baptiste

Numéro d'inventaire

MOU.06556

Situation

En réserve

Date d'inscription à l'inventaire

1924

Statut

Propriété de l’État, Cité de l’architecture et du patrimoine, musée des Monuments français

Auteur(s)

Auteur(s) de l'œuvre du musée

Datation

Avant 1924

Ce moulage est présenté au registre d'inventaire comme un don de M. Chappée, ainsi que le saint Paul (MOU.06557) provenant également de la chaire à prêcher de Strasbourg. Les deux statuettes figurent dans le catalogue du musée de Sculpture comparée de 1925.
Ainsi, bien qu'on conserve une lettre datée du 11 février 1927 de l'architecte en chef de la cathédrale de Strasbourg au conservateur du musée de Sculpture comparée Jacques Roussel, dans laquelle les moulages des statuettes de la chaire à prêcher sont mentionnées (AMMF, dossier d'oeuvre), on ne peut faire de lien entre l'arrivée des statuettes et cette liste. En effet, celle-ci se présente plutôt comme une présentation des moulages existant dans les collections de l'atelier de l'Oeuvre Notre-Dame, que comme l'énumération des épreuves exécutées pour le musée de Sculpture comparée.
Deux autres statuettes de la chaire ont été acquises plus tardivement par le musée: une sainte Catherine en 1927 (MOU.06759) et un saint Jean, à une date indéterminée (MOU.08041).

Description

Saint-Jean Baptiste, pieds nus, est vêtu d'un ample manteau porté sur son vêtement en poil de chameau. Sa tête est tournée vers l'agneau qu'il désigne de sa main droite.
La présence du précurseur, considéré comme le dernier des prophètes, celui dont la voix tonne dans le désert (Evangile selon Marc, 1, 3-4), convient tout particulièrement à l'iconographie d'une chaire à prêcher.
La chaire est ainsi décrite dans le catalogue de 1925: "(...) chaire à prêcher élevée en 1486 d'après les dessins de Jean Hammerer pour le célèbre prédicateur Jean Geyler de Kayserberg". L'expressivité des visages et les drapés bouillonnants sont caractéristiques de l'art des pays germaniques à la fin du XVe siècle, qu'on qualifie souvent de gothique tardif.

Matières

  • Plâtre
  • Patiné

Dimensions

Base

Prof. : 21 cm

H : 45 cm; l : 23 cm

Dimensions du socle

Prof. : 14 cm

H : 6 cm; l : 14 cm

Dimensions de la caisse

Prof. : 39 cm

H : 30 cm; l : 60 cm

œuvre de référence

Chaire à prêcher

Datation

1484-1485

Emplacement dans l'édifice

Nef, jonction entre le bas-côté nord et le vaisseau central

Edifice de référence

Strasbourg - Cathédrale Notre-Dame

Localisation

Strasbourg, Bas-Rhin, Alsace, France

Datation
1176-1439
Précisions sur l'historique
Le site de la cathédrale est occupé par des édifices religieux dès l’antiquité. En 1015 l’empereur Henri II et l’évêque de Strasbourg posent ensemble la première pierre de la nouvelle cathédrale sur les ruines d’un édifice carolingien. Cette première église de style ottonien brûle en 1176. Les travaux de la cathédrale Notre-Dame commencent la même année avec dans un premier temps la construction du transept et du chœur roman. Vers 1220 un changement de style s’opère dans la nef qui est transformée pendant une quarantaine d’années afin de la rendre conforme au style gothique d’Ile de France. L’élévation du massif occidental débute en 1276 à la demande de l’évêque de Strasbourg et ne s'achève qu’en 1439. En 1284 le nouveau maître d’œuvre Erwin von Steinbach s’attaque au chantier de la façade gothique et de la rosace qui surplombe le portail. Sont ensuite achevées la façade et la chapelle Sainte-Catherine entre 1339 et 1365 par Gerlach. Ulrich d'Ensingen supervise l’érection de la tour octogonale entre 1399 et 1419. La flèche quant à elle, est achevée en 1439 par Johannes Hültz mettant ainsi fin à presque trois siècles de travaux. Malgré tout, on dénombrera de nombreux ajouts tout au long du XVe siècle. En 1682, le jubé est détruit lors de la réintroduction du culte catholique dans la ville devenue protestante. Au lendemain de la Révolution en 1792, on déplorera de nombreuses destructions dont deux-cent trente-cinq statues. Une partie de la statuaire est cependant sauvée par Jean Hermann, directeur du Jardin botanique, qui enterre alors une partie des statues dans le Jardin. Une année plus tard la flèche manque de subir le même sort mais y échappe de peu. En 1813, de grands travaux de restauration débutent mais la cathédrale est à nouveau endommagée lors de la guerre franco-prussienne au niveau du toit et de la flèche. Une nouvelle campagne de restauration sous la direction de l’architecte Gustave Klotz est lancée en 1878 et 1879 afin de restituer les parties détruites par la guerre. Au XIXe siècle, les restaurations reprennent avec Johann Knauth qui, entre autre, sauve la flèche de la cathédrale menacée d'écroulement entre 1906 à 1926. Une des spécificités de Notre-Dame de Strasbourg est sa hauteur puisque du sol au sommet de la pointe elle mesure 142 mètres. Le plan de l’édifice est en croix latine. La nef et les collatéraux sont composés de sept travées avec voûtes sur croisée d’ogives. Les arcs-boutants sont en nombre limité. La cathédrale Notre Dame de Strasbourg est classée monument historique par liste de 1862.

Mise à jour le 29/07/2016