œuvre du musée
Portail : Christ de l'Apocalypse ; la parabole de Lazare et du mauvais riche ; scènes de la vie du Christ
Numéro d'inventaire
MOU.00027
Situation
Exposé
Galerie
Statut
Propriété de l’État, Cité de l’architecture et du patrimoine, musée des Monuments français
Vue générale
© Cité de l'architecture et du patrimoine, Musée des monuments français, Paris
(Photo : Bordes, David. 2008)
Auteur(s)
Auteur(s) de l'œuvre du musée
- Barrion, Amédée (Mouleur)
- Pouzadoux & fils - - 45, rue Monsieur le Prince - Paris (Mouleur)
Datation
Février 1880-Octobre 1888
Ce moulage a été exécuté en trois temps, entre 1880 et 1888. L'engagement du sculpteur Barrion pour l'exécution du tympan du portail, d'une partie du linteau (Rosaces) et de deux groupes de chapiteaux de Moissac est daté du 1er février 1880. Le coût d'exécution pour l'estampage du tympan s'élève à 2500 francs (AMN 5HH3-1). A l'ouverture du musée, en mai 1882, seul le tympan est exposé. Lors de la séance de la sous-commission du musée de Sculpture comparée du 24 mai 1882, Boeswillwald souligne qu'il conviendrait de faire estamper "le trumeau du portail de Moissac dont le musée possède déjà le tympan". Lors de la séance du 18 avril 1883, l'estampage du trumeau et des piédroits est accepté. Cette décision est laissée en suspens car elle est réexaminée lors des sous-commissions du 2 avril 1884 et du 23 décembre 1887. Le coût signalé pour cette opération se monte à 600 francs. L'emplacement du portail au sein du musée, à hauteur de la 7e travée de la galerie occidentale, est envisagé lors de la séance du 6 juillet 1888. Lors de cette même séance, il est indiqué que le trumeau et les piédroits sont entrés au musée au mois de mai de la même année. Enfin, lors de la sous-commission du 12 octobre 1888, il est adopté que "de deux arcatures seront moulées à droite et à gauche du porche de Moissac" - ce qui correspond, semble-t-il, aux reliefs des murs latéraux du porche. Ces compléments furent moulés par l'entreprise Jean Pouzadoux & fils.
Description
Description du décor
Le tympan représente l’apparition du Christ au jour du Jugement dernier selon l’Apocalypse de Jean (Ap, 4, 2-7). Au centre, le Christ siège dans une mandorle semée d'étoiles. Autour de lui sont représentées quatre figures ailées, symboles des évangélistes (tétramorphe) : l’homme ailé (saint Mathieu), l’aigle (saint Jean), le lion (saint Marc) et le taureau (saint Luc).De part et d’autre, deux séraphins déroulent des phylactères. Répartis sur trois registres, les 24 vieillards tiennent des coupes et des instruments de musique. Un triple rang d'archivoltes décorées de palmettes où viennent se poser des oiseaux enserre le tympan. Le linteau est décoré de huit rosaces d’acanthe cerclées d’un câble sorti de la gueule de deux animaux fantastiques. Le trumeau est orné, sur sa face principale, de trois couples de lions entrecroisés et superposés. Les deux portes sont encadrées d’un côté par les prophètes Isaïe et Jérémie et de l’autre par les apôtres Pierre et Paul. Les bas-reliefs des murs latéraux - l'enfance du Christ et la parabole du mauvais riche - complètent la vision de l'Apocalypse du tympan.
Matières
- Plâtre
- Patine
Dimensions
Prof. : 510 cm
H : 880 cm; l : 1290 cm
œuvre de référence
Portail
Datation
1120-1130
Emplacement dans l'édifice
Porche sud
Edifice de référence
Moissac - Ancienne église abbatiale Saint-Pierre
Localisation
Moissac, Tarn-et-Garonne, Midi-Pyrénées, France
En 1180, Saint-Pierre de Moissac est victime d’un incendie, puis en 1212 elle est pillée et les parties hautes de l’église et du cloître brûlées lors des croisades albigeoises. Les parties endommagées sont relevées de 1260 à 1295, puis les bâtiments connaissent à nouveau des dégradations au XIVe siècle au cours de la guerre de Cent Ans.
De nouveaux travaux sont engagés au XVe siècle dans l’église dont la nef qui est restaurée dans le style gothique languedocien. En revanche, le tympan et les quatre galeries du cloître, dont les 76 chapiteaux sont sculptés, ainsi que le clocher-porche, ne sont pas modifiés.
L’abbaye est menacée à plusieurs reprises: elle est victime de pillages et de dégradations en 1793 et elle est restaurée dans la première moitié du XIXe siècle. Dans la deuxième moitié du siècle, elle est même menacée de destruction par la construction d’une voie de chemin de fer et n’y échappe que grâce à la mobilisation des habitants de Moissac.
L’église abbatiale est composée d’une nef unique à sept travées avec voutes sur croisée d’ogives, et d’une abside unique recouverte d’une voute sexpartite. L’édifice possède également cinq chapelles axiales.
L’abbaye est classée monument historique en plusieurs étapes. La tour de l'ancien logis abbatial avec sa crypte et les peintures qui la décorent sont classés par arrêté du 4 décembre 1923, la chapelle Saint-Ferréol est classée par arrêté du 21 janvier 1930, les bâtiments attenant à la tour de l'ancien logis abbatial ainsi que l'escalier donnant accès aux étages de la tour sont classés par arrêté du 12 février 1942. Le 26 octobre 1960 sont classés par arrêté les bâtiments de l'ancienne abbaye se trouvant à l'est du cloître entre l'église abbatiale et la chapelle Saint-Ferréol, bâtiments qui abritent la sacristie, la chapelle du Tiers-Ordre et la chapelle Sainte-Marthe. Enfin l’arrêté du 21 avril 1998 classe l’ancien séminaire, 2 et 2bis, boulevard Léon-Cladel ainsi que les parties médiévales de l'ancienne abbaye, monument historique.
Les chapiteaux du cloître et le tympan de l’église sont classés au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1998 au titre des chemins de Compostelle.
Mise à jour le 04/02/2021
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