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œuvre du musée

Chapiteaux de colonnettes jumelées : Annonciation ; Annonce aux bergers ; acanthes ; mascarons

Numéro d'inventaire

MOU.00157

Situation

En réserve

Statut

Propriété de l’État, Cité de l’architecture et du patrimoine, musée des Monuments français

Auteur(s)

Auteur(s) de l'œuvre du musée

Datation

1er décembre 1880-28 juin 1882

La proposition de prise d'empreinte de "chapiteaux accouplés du cloître de Saint-Trophime d'Arles" est mentionnée dans le procès-verbal de la sous-commission du musée de Sculpture comparée du 20 novembre 1880. Au cours de la même séance, l’architecte Boeswillwald avait indiqué « s’être occupé des sculptures de la Provence » et avoir délégué l’organisation de la campagne d’estampage ainsi que le choix du mouleur à l’un de ses confrères, Henri Revoil (1822-1900). Revoil, qui en 1870 avait procédé à la restauration de l’église et du cloître de Saint-Trophime, fait engager le sculpteur nîmois Jacques Brémond pour la réalisation des moulages. Tous deux ont en commun leur activité sur le chantier de la cathédrale de La Major, à Marseille : Revoil en qualité d’architecte, après le décès d’Henry Espérandieu en 1874, et Brémond comme statuaire. AMN 5HH3(1) : Engagement de Jacques Brémond pour différents moulages d'un montant total de 930 F en date du 1er décembre 1880. "Deux chapiteaux accouplés et tailloirs" sont signalés dans ce document pour un montant de 150 F. Le même chapiteau figure dans le mémoire des estampages exécutés par Jacques Brémond en date du 28 juin 1882.

Description

Dénomination

Description du décor

Les deux chapiteaux sont reliés par un tailloir commun orné de feuilles d'acanthe. Sur le premier sont représentés deux scènes : l'Annonciation et l'Annonce aux bergers. L'autre chapiteau est orné de feuilles d'acanthe et, aux angles, de volutes. Au centre de chaque face est sculpté une petite tête humaine. L'ordre des scènes sur le moulage, n'adopte pas celui du chapiteau original.

Matières

  • Plâtre
  • Patine

Dimensions

Prof. : 38,5 cm

H : 62 cm; l : 75 cm

Masse : avec caisse : 61 kg

Dimensions de la caisse

Prof. : 59 cm

H : 93 cm; l : 90 cm

œuvre de référence

Chapiteaux de colonnettes jumelées

Datation

Vers 1180

Emplacement dans l'édifice

Cloître, première travée de la galerie orientale

Edifice de référence

Arles - Ancienne cathédrale Saint-Trophime

Localisation

Arles, Bouches-du-Rhône, Provence-Alpes-Côte-d'Azur, France

Datation
Vers 1100
Précisions sur l'historique
Saint-Trophime fut l’église cathédrale du diocèse d’Arles jusqu’au Concordat de 1801 qui prévoyait le redécoupage des provinces ecclésiastiques et le rattachement d’Arles à l’archidiocèse d’Aix-en-Provence. Sa construction se déroula en plusieurs temps, entre le XIIe et le XVe siècle.

Le chantier de l’église romane débuta aux environs de 1100 par l’édification du chevet et du transept ; il se poursuivit jusqu’au deuxième quart du XIIe siècle avec l’élévation du clocher, de la nef et des collatéraux, puis vers 1180-1190, avec l’ajout du portail. Au XVe siècle, le sanctuaire roman fut remplacé par un vaste chœur gothique à déambulatoire et chapelles rayonnantes.
Construit au sud de l’église avec l’ensemble épiscopal, le cloître de Saint-Trophime a été élevé contre le bras méridional du transept, entre le réfectoire et la salle capitulaire. Sa construction fut entreprise par la galerie nord, achevée à la fin du XIIe siècle, et se poursuivit au début du XIIIe siècle par l’édification de la galerie orientale. Ces deux galeries romanes, voûtées de berceaux sur doubleaux s’ouvrent chacune sur le préau par trois travées de quatre arcades en plein cintre soutenues par des colonnettes géminées. Le rythme des travées est marqué par d’imposants piliers consolidés par des contreforts au niveau de la descente des doubleaux. Le décor sculpté de ces deux galeries est proche de celui de la façade de l’église (mou.01012). Les chapiteaux à décor végétal alternent avec des chapiteaux historiés dédiés à la vie du Christ à l’est, et à l’Ancien Testament au nord (mou.00157). Les piliers présentent les effigies sculptées, en pied, des saint patrons Trophime (mou.00010) et Etienne, et des apôtres.
Les deux dernières galeries vinrent fermer le quadrilatère du cloître au sud et à l’ouest un siècle et demi plus tard, vers 1370-1380. Elles sont couvertes d’une voûte sur croisée d’ogives et ajourées d’arcades en tiers point reposant alternativement sur des colonnes géminées et des piliers.

Au moment de la sécularisation des chanoines en 1489, le cloître fut en partie muré et les espaces conventuels transformés en greniers à blé. Au début du XIXe siècle, l’ensemble claustral, recouvert par la végétation, souffrait d’importantes détériorations. Une première campagne de travaux visant sa conservation est alors entreprise en 1843, à l’instigation du service des Monuments historiques. Elle est confiée à l'architecte Prosper Renaux, lequel consolide la structure du cloître par le remplacement de certaines colonnettes et la pose de tirants métalliques. Dix ans plus tard, l’architecte Henri Révoil est chargé d’intervenir car le mur de clôture oriental menace de s’effondrer. Entre 1860 et 1861, le même architecte travaille à la restauration de la façade de l’église.

Mise à jour le 09/12/2019