L’architecte Pierre Patout à l’Exposition de 1925
La mémoire en œuvre. Recherche et archives d’architecture.
Entre innovation technique et élégance décorative, Pierre Patout illustre, dans ses créations pour l’Exposition de 1925, l’ambition d’un style français moderne, à la fois rationnel et somptueux.

Exposition internationale des Arts décoratifs de Paris, 1925 : vue des vases monumentaux du Pavillons de la Manufacture nationale de Sèvres à esplanade des Invalides (cliché anonyme). Fonds Pierre Patout. SIAF/Cité de l'architecture et du patrimoine/Archives d'architecture contemporaine
Pierre Patout (1879-1865) est principalement connu pour son œuvre architecturale, rangée par l’historiographie contemporaine dans l’horizon d’une « modernité raisonnée » – pour reprendre l’expression de Bruno Foucart – à l’instar de son ami, l’ensemblier Jacques-Émile Ruhlmann. Lors de sa longue carrière, Patout est associé particulièrement à l’idée d’un certain luxe à la française, dont témoignent ses contributions à l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de 1925. On trouve, parmi ses œuvres majeures, la porte de la Concorde, le pavillon du Collectionneur (exécuté pour et avec Ruhlmann), ou bien encore les pavillon et jardin de la Manufacture nationales de Sèvres, avec ses vases monumentaux dessinés par l’architecte, œuvres qui sont bien connues et étudiées. Outre ces réalisations célèbres et célébrées, Patout a également conçu le pavillon de l’entreprise Nacrolaque, dirigée par Jean Paisseau et dévolue à la fabrication de placage, tabletterie, revêtement des murs et de papiers à base de l’acétate de cellulose. Une autre construction de Pierre Patout pour l’Exposition de 1925 est le transformateur électrique réalisé pour la Compagnie Générale d’Électricité : il s’agit d’un modèle-type de postes régionaux et communaux de transformation d’énergie électrique. Grâce à ces œuvres, parmi d’autres, Patout s’impose dans son temps comme l’un des principaux protagonistes du « style français » – il incarne comme nul autre le mouvement Art déco, mouvement qui tirera justement son nom de l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes.
Le cycle "La Mémoire en œuvre" est programmé par le Centre d’archives d’architecture qui invite des doctorant-e-s ou de jeunes docteurs, au terme de leur recherche, à montrer comment l’architecture et les architectes émergent à partir du travail sur les archives.
Doctorante allemande, Franka Fahl a effectué une double-licence d’histoire de l’art et de philosophie à l’Université de Münster en Allemagne, avant de poursuivre ses études d’histoire de l’art en master à Sorbonne Université, où elle s’est spécialisée en architecture contemporaine. Elle mène depuis septembre 2024, à Sorbonne Université, une thèse consacrée à l’architecte Pierre Patout sous les directions des professeurs Jean-Baptiste Minnaert et Jérémie Cerman (Université d’Artois). De mars à juin 2025, elle était Visiting Scholar à Princeton University au sein du département d’histoire de l’art et archéologie.
Informations pratiques
-
Hall about
7 avenue Albert de Mun
Accès côté jardins
Paris 16e
Métro Iéna ou Trocadéro

Exposition internationale des Arts décoratifs de Paris, 1925 : vue des vases monumentaux du Pavillons de la Manufacture nationale de Sèvres à esplanade des Invalides (cliché anonyme). Fonds Pierre Patout. SIAF/Cité de l'architecture et du patrimoine/Archives d'architecture contemporaine