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Une œuvre d'art total au service du culte

Captation de la conférence prononcée le 17 janvier 2019

Borel Julien
(19..-....) Metteur en scène ou réalisateur
Baguelin Isabelle
Commentateur

Période de transition entre l’héritage du XIXème siècle et le triomphe de la modernité, la période de l’entredeux- guerres voit la construction de nouveaux édifices religieux, liés à la première reconstruction ou à l’émergence de nouvelles paroisses. Le décor, - peinture murale, vitrail, mosaïque et sculpture- témoigne de cette cohabitation entre une expression artistique traditionnelle et une recherche de rupture avec un art saint-sulpicien méprisé. Les artistes, sous l’impulsion de Maurice Denis et de Georges Desvallières, revendiquent dès 1919 leur foi chrétienne et se regroupent dans des confréries d’artistes comme les Ateliers d’art sacré, la Société de Saint-Jean ou encore les Ateliers bretons d’art chrétien. Le décor se transforme en une oeuvre d’art totale où la mosaïque, l’art du vitrail ou la peinture se répondent. Les ateliers Gaudin ou Mauméjean, entre autres, magnifieront l’espace intérieur des lieux de cultes hexagonaux. Le développement des constructions en béton amènera les ateliers de verriers à se réinventer avec la technique de la dalle de verre. L’Exposition internationale des Arts décoratifs de 1925 influencera des artistes comme Louis Barillet ou René Lalique. A l’aube de la Seconde Guerre mondiale, l’art du vitrail, avec les recherches des ateliers Loire, Lardeur, Gaudin ou encore Rault, supplante l’art de la peinture murale. Si l’abstraction n’a pas encore triomphé sur l’art figuratif, les compositions géométriques qui accompagnent les mosaïques ou vitraux figuratifs préfigurent l’évolution de l’art sacré pendant la seconde moitié du XXème siècle