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Réinventer l'urbain

Captation du débat qui s'est tenu le 3 décembre 2015

Jacques Vincent
(1975-....) Présentateur
Younès Chris
(1946-....) Commentateur
Choppin Julien
Commentateur
Antonioli Manola
Commentateur

À partir des ouvrages : "Machines de guerre urbaines", de Manola Antonioli, Éditions Loco (à paraître fin 2015)."Paysages variations", de Manola Antonioli, Vincent Jacques et Alain Milon, Éditions Loco, 2014."Recycler l’urbain", de Roberto d’Arienzo et Chris Younès, Éditions Métispresses, 2014."Matière grise : Matériaux, réemploi, architecture", de Julien Choppin et Nicola Delon, Éditions Pavillon de l'Arsenal, 2014. L’urbain contemporain, dont les espaces hétérogènes échappent désormais à la maîtrise des architectes et des urbanistes, est de plus en plus parcouru par de petites « machines de guerres » qui s’efforcent de créer de nouvelles formes d’échange et de communication entre des espaces trop lisses (ville diffuse, générique ou junkspaces) et des espaces trop striés (gated communities et ghettos en tout genre, destinés aux populations les plus riches ou aux populations les plus pauvres, rues et espaces publics qui ne peuvent plus assurer leurs fonctions de communication et d’échange car ils sont étouffés par la surabondance de réglementations, la minéralisation des espaces, l’omniprésence des normes de sécurité). Ces nouvelles démarches impliquent des acteurs multiples (architectes, artistes, chercheurs ou simples citoyens-citadins), elles ne suivent pas un « plan » ou un « projet » prédéterminé, mais construisent leurs projets ou leurs plans sur le terrain, dans les chantiers, les rues et les places des villes et font appel à une grande variété de nouvelles « armes » : guérilla végétale, émergence de nouveaux paysages produits par la place faite à la nature et à ses dynamiques spontanées, formes inédites d’agriculture urbaine, interventions artistiques et architecturales dans les interstices et les « territoires entre-deux », marches et dérives urbaines, cartographies et navigations, « récits de territoire », mais aussi « micro-usines urbaines ». En ce début de XXIe siècle, ces conceptions et pratiques nouvelles remettent en question le fonctionnement de la ville contemporaine et interrogent ses capacités de métamorphose, dans le cadre d’une transition écologique qui met de nouveau au premier plan le souci du viable, du vivable, de l’équitable. Les concepts de « recyclage » ou de « réemploi » s’étendent ainsi aux processus divers et entrelacés qui structurent l’urbain et aux démarches architecturales. Cette rencontre se propose ainsi d’interroger l’ensemble de ces nouvelles pratiques urbaines, entre réinvention et recyclage de la ville et de l’architecture