« Les écologies de l'habitat », Mathias Heinz architecte, Pool Architekten, Zurich

« Sous l’angle du changement climatique, les stratégies de construction de logements doivent être réévaluées. Au cours de cette conférence, je souhaite replacer nos constructions de logements dans une telle perspective. Dans une deuxième partie, nous examinerons les nouveaux bâtiments universitaires dans le contexte de leurs espaces communs. »

La construction de logements est désormais considérée sous l’angle de l’écologie, au sens strict du mot grec ancien pour oikos : maison et logos : enseignement. 
Ce faisant, nous examinons la relation de l’homme avec son habitat. L’écologie de l’habitat se divise en quatre aspects partiels, présentés en détail et illustrés par des exemples de cas actuels : la protection contre les éléments (abri et climat), la disponibilité des matériaux de construction (terroir et matérialité), et la forme culturelle de la cohabitation (typologies et société) ; au fil de l’industrialisation, l’aspect de la « technologisation » progressive est devenu également de plus en plus dominant dans la construction de logements, et ne peut plus être nié aujourd’hui comme facteur d’impact (technique et environnement).

Pool Architekten

À partir d’une plate-forme de discussion constituée dès 1994, organisant ateliers et débats autour de l’architecture et du développement urbain à Zurich, la pratique du travail en commun a conduit un collectif d’architectes à fonder, en 1998, la coopérative Pool Architekten, avec huit partenaires.

« On travaille un peu comme un parlement, dit Mathias Heinz. C’est parfois assez lourd, mais suffisamment enrichissant pour que l’on continue. »

Dès les années 2000, ils placent la construction de logements collectifs au centre de leur stratégie et de leurs recherches urbaines : « […] à l’intérieur du corset imposé par les limitations de coûts et de surfaces, on conserve une marge de manœuvre pour inventer de nouvelles combinaisons, affiner le plan, repenser l’organisation de l’espace et de la vie quotidienne. […] C’est ce qui rend le logement si intéressant et qui en fait la discipline la plus complexe en architecture. »