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Illusion, manipulation, la pierre vous trompe ! : retour d'expériences au château de Lunéville et à l'église abbatiale de Lachalade

Captation de la 9e journée d'étude organisée par l'Ecole de Chaillot à Paris le 7 décembre 2018

Borel Julien
(19..-....) Metteur en scène ou réalisateur
Bottineau Christophe
Commentateur
Caillault Pierre-Yves
Commentateur

« Dire » la pierre, la « penser », suggère presque immédiatement prouesses architecturales, histoire de la construction, techniques éprouvées et innovations techniques. Dans le projet de conservation-restauration du bâti patrimonial, la pierre s’inscrit dans un long processus d’extraction, de lectures de représentation et de traduction d’usages, d’études du comportement mécanique des structures et d’analyse du matériau. Si les dix dernières années ont vu l’éclosion des sciences du numérique devenues des outils d’exploration et de diagnostic, les questions posées par le matériau pierre dans la maîtrise d’œuvre sur le patrimoine demeurent plurielles, mais elles tendent à s’inscrire dans une nouvelle approche globale des structures patrimoniales: principes d’intervention sous-tendus par des chartes et des normes, diagnostic des structures anciennes incluant une expertise de la typologie du bâtiment, de ses pathologies, de ses caractéristiques statiques et des spécificités de la pierre choisie pour y répondre. Cette 9e journée d’études de l’École de Chaillot constitue, après celle dédiée au bois, le deuxième volet des matériaux du projet de conservation-restauration. A l’authenticité intrinsèque du bois, succède le caractère emblématique de la pierre, matière à partir de laquelle l’expérience occidentale d’intégrité des monuments a forgé les principes de conservation de nombre d’édifices. Spécialistes du matériau, de ses composantes, de ses pathologies, experts des études préalables et du diagnostic, maîtres d’œuvre intervenant sur le bâti patrimonial seront autant de pierres angulaires.