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Devenir architecte en chef des monuments historiques au XXIe siècle : un concours, une recherche, une méthodologie : [journée d'étude]

7e journée d’étude de l’Ecole de Chaillot . On se souvient que Viollet-le-Duc s’est attaché à poser les fondamentaux d’une méthode de travail dès 1848, et a longtemps appelé à la création d’un corps d’architectes spécialisés dans la conservation des monuments historiques. Il faudra attendre 45 ans pour que soit lancé le premier concours d’architectes en chef des Monuments historiques, pour lequel le « cours du Trocadéro » aura été créé. Cette singularité française s’inscrira dans un long continuum qui sera émaillé de débats, controverses, et suivra des évolutions marquantes. Car l’architecte en chef des Monuments historiques ne cessera de mettre à l’épreuve sa formation, ses compétences, en recherchant dans un contexte doctrinal en perpétuelle mutation, des réponses techniques et scientifiques, stimulant une évolution qui jalonnera près de cent-trente années du service des Monuments Historiques. Cette démarche individuelle au service de l’État est bien l’illustration d’un équilibre entre la recherche (création d’outils ad hoc, méthodes innovantes en réponse aux contraintes techniques et doctrinales) et la pratique, mobilisant de multiples savoir-faire, et faisant appel à une large culture en constant renouvellement. Lorsque l’impétrant se présente aujourd’hui au concours d’accès à ce corps et parvenant au 3ème degré, il se soumet à l’épreuve exigeante de « l’Etude de restauration » d’un édifice. Résultat de plusieurs mois de recherches documentaires et historiques, d’analyse exhaustive du bâti, de propositions de consolidation, de restauration et de mise en valeur de l’édifice et de ses abords, cette « Etude de restauration » utilise une méthode qui lui est propre, internationalement reconnue et enseignée à l’Ecole de Chaillot. Les sept lauréats du concours sur épreuves 2016 viendront présenter les résultats de leurs travaux