La Cité de l’architecture & du patrimoine s’associe à l’hommage national rendu au Président Valéry Giscard d’Estaing, pour l’action qu’il a menée en faveur de l’architecture, du patrimoine et de l’habitat, y apportant une vision préfiguratrice des enjeux environnementaux qui leur sont liés.
Dès 1974, la volonté présidentielle de reconsidérer le patrimoine du XIXe siècle se concrétise dans le sauvetage de la gare d’Orsay à Paris. S’opposant à sa démolition, il lance sa transformation en musée, un exemple de reconversion. Parallèlement, il lance la mutation du site des abattoirs de la Villette et initiera le projet de l’Institut du monde arabe.
Sur la question urbaine, en réponse à la désaffection des grands ensembles, les opérations Habitat et Vie Sociale (HVS) préfigurent les politiques de la ville.
« La société urbaine doit reprendre courage et optimisme parce que le citadin doit reprendre possession de sa ville. C’est une des formes de la société responsable », expliquait le Président Giscard d’Estaing en avril 1975.
Dans un objectif d’intérêt public, la Loi sur l’architecture du 3 janvier 1977, unique au monde, affirme le rôle majeur et les missions de l’architecture :
« L'architecture est une expression de la culture.
La création architecturale, la qualité des constructions, leur insertion dans le milieu environnant, le respect du paysage naturel et urbain ainsi que du patrimoine sont d'intérêt public. »
La loi sur l'architecture « institue le principe de l'intervention obligatoire de l'architecte pour les constructions importantes. mais il ne doit pas y avoir de malentendu. L'architecte a vocation à intervenir sur toutes les constructions, apportant sa sensibilité, ses compétences, sa vision de l'espace. » déclare le Président Giscard d’Estaing à l’Unesco le 20 octobre 1977, lors du symposium de l’Académie d'Architecture.
La Loi de 1977 forge ainsi les outils d’une politique qualitative, avec la création de la Mission interministérielle pour la qualité des constructions publiques (MIQCP), qui substitue à la « politique des modèles », l’exigence des concours d’architecture qui ouvre la commande à nombre de jeunes architectes, l’instauration des « Conseils d’architecture d’urbanisme et d’environnement », les indispensables CAUE, qui depuis lors, assistent les maîtres d’ouvrage de projets publics ou privés dans les territoires. Un an après la Loi de 1977, le ministère de l’Équipement est transformé en « ministère de l’Environnement et du Cadre de vie ». Une Délégation à l’architecture et à la construction est créée, l’enseignement de l’architecture est réformé et le Plan Construction mute en un Plan Construction et Architecture.
La Cité de l’architecture & du patrimoine, opérateur national du ministère de la Culture, mène ses missions dans le droit-fil de la Loi de 1977. Elle est le lieu d’échanges et de débats sur les grands enjeux et défis de l’architecture d’aujourd’hui. En complément de ses collections et de ses grandes expositions temporaires, elle ouvre une dimension prospective sous différents angles, comme le Laboratoire du logement, les Albums des jeunes architectes et paysagistes, le Global Award for Sustainable Architecture, la Plateforme de la création architecturale. Elle est aussi partie prenante du concours international d’Europan ou du POPSU (Plateforme d’observation des politiques et stratégies urbaines). La Cité contribue enfin aux nouvelles politiques publiques agissant sur le cadre de vie des français, telle que Action Cœur de Ville, orientée sur les villes moyennes et les territoires.