Point Supreme, Athènes versus Mars, Paris

Point Supreme, Athènes 

Marianna Rentzou et Konstantinos Pantazis, tous deux nés en Grèce, ont vécu à Athènes, Londres, Bruxelles, Tokyo et Rotterdam, et travaillé pour des agences comme OMA et MVRDV, avant de fonder Point Supreme à Rotterdam en 2008. Leur nom « Point Supreme » émerge des propos de Breton « tout porte à croire, qu’il existe un certain point de l’esprit d’où la vie et la mort, le réel et l’imaginaire, le passé et le futur, le communicable et l’incommunicable, le haut et le bas cessent d’être perçus contradictoirement. Or, c’est en vain qu’on chercherait à l’activité surréaliste un autre mobile que l’espoir de détermination de ce point… »

Ils publient régulièrement des projets auto-initiés pour la ville d’Athènes sur une variété d’échelles allant jusqu’aux intérieurs domestiques et intimes. Leurs projets pour cette ville ont été exposés dans le Pavillon grec à la 13^e Biennale d’architecture de Venise. Athens Projects, le premier livre consacré à leur travail, a été publié par la Graham Foundation à Chicago en 2015.

Point Supreme est lauréat d’Europan Norvège en 2011 pour des logements sociaux à Trondheim (avec Alexandros Genousis et Beth Hugues), la jetée Faliro à Athènes, un espace public abrité à Tel Aviv, une caserne de pompiers à Leopoldsburg en Belgique (avec Bel-architecten), l’Institut méditerranéen de la ville et des territoires à Marseille (construit, avec NP2F, Marion Bernard et Odile Seyler & Jacques Lucan, architectes, Atelier Roberta paysagistes) et un centre d’artistes à Genk (dont la construction va bientôt commencer). Ils enseignent notamment à l’université de Columbia à New York et à l’EPFL à Lausanne.

Mars, Paris

Julien Broussart, Raphaël Renard et Sylvain Rety se rencontrent à l’école d’architecture Paris-la Seine, devenu aujourd’hui Paris-Val de Seine. Raphaël Renard passe ensuite huit ans au sein des Ateliers Jean Nouvel, Julien Broussart le rejoint après deux années passées chez Sanaa à Tokyo sur le Rolex Learning Center et sur le Louvre-Lens. Sylvain Rety commence sa carrière chez Michel Rémon, puis Arène & Edeikins, avant l’Atelier 2/3/4/ où il reste de 2004 à 2011. Ils vont fonder Mars Architectes en 2012 à Paris. Ils seront ensuite lauréats Ajap 2014.

Une construction haussmannienne qui cherche à se libérer de l’alignement, un gymnase à la géométrie baroque, un meuble habité posé sur une dalle de parking, une réhabilitation qui isole et réactive les principes à l’origine du bâtiment… Il s’agit pour eux de révéler l’architecture par la poésie du lieu, l’architecte étant un révélateur créatif : « De ces images mentales, floues et intuitives, nait une narration conceptuelle, fonctionnelle, constructive et poétique. L’histoire s’installe, se partage, l’architecture prend forme. »

Ils ont livré un petit immeuble de 14 logements tout en bois dans une cour enclavée du 12^e arrondissement à Paris. Ils vont aussi intervenir sur le collège Anne Franck à Anthony signé Jean Nouvel (1980). En éliminant les faux plafonds, en révélant les patios qu’on avait cloisonnés, en supprimant les mezzanines, ils retrouvent l’architecture originelle pour la réinterpréter tout en améliorant le confort thermique.