Le Pavillon des Galeries Lafayette

Le Pavillon des Galeries Lafayette affirme l’ambition des grands magasins parisiens de participer activement au renouveau des arts décoratifs. Il expose les créations de La Maîtrise, l’atelier d’art des Galeries fondé en 1921 et dirigé par Maurice Dufrène. Ce collectif réunit artistes, décorateurs et artisans autour de la conception de meubles, textiles, objets et aménagements contemporains. Son objectif : proposer un art appliqué de qualité et accessible à un plus large public à travers l'activité commerciale.

L’édifice repose en porte-à-faux au-dessus des voies de la gare des Invalides, un défi technique que les architectes Jean Hiriart, Georges Tribout et Georges Beau relèvent grâce à une structure en béton armé. D’allure octogonale, le pavillon s’ouvre sur une façade monumentale en marbre blanc veiné de gris, composée de vitrines, de pylônes arrondis et de statues dorées symbolisant les savoir-faire mis à l’honneur : la plume, la dentelle, la fourrure et le meuble. À l’intérieur, les matériaux — marbre, stuc, mosaïque, vitrail et mobilier — sont combinés avec soin. Deux salons de thé, un hall à double hauteur, des vitrines soignées et une circulation fluide traduisent l’attention portée au confort du public.
 

Un manifeste du luxe moderne

L’article publié dans La Construction moderne propose une visite approfondie du pavillon, depuis ses choix structurels jusqu’au détails décoratifs. On y découvre le fonctionnement de La Maîtrise, les partis pris des architectes, les solutions techniques adoptées, ainsi que le rôle du vitrail, du mobilier et des luminaires dans l’ensemble. Le texte revient aussi sur les matériaux employés et les collaborations d’envergure, comme celle du maître verrier Jacques Gruber. Le style de l’article restitue également avec minutie les volumes, les jeux de lumière et les principes de composition, en soulignant la cohérence esthétique de ce projet. 

La Construction moderne, no. 49, 1924-1925. Lire l'article