Découvrez plus d'œuvres

œuvre du musée

Pilier des Anges: registre inférieur

Numéro d'inventaire

MOU.00450

Situation

Exposé

Date d'inscription à l'inventaire

Vers 1883

Précisions sur le numéro d'inventaire

A une date indéterminée, le seul numéro MOU.06546 a été retenu pour le moulage de l'ensemble du Pilier des anges, qui se décompose en réalité en 5 numéros bien distincts. Les numéros ont été réattribués en 2013.
Le numéro d'inventaire MOU.00450 concerne uniquement le registre inférieur du Pilier des anges (base, colonnes avec les évangélistes, dais au-dessus des évangélistes, base des colonnes du registre médian).

Statut

Propriété de l’État, Cité de l’architecture et du patrimoine, musée des Monuments français

Auteur(s)

Auteur(s) de l'œuvre du musée

Datation

1881

Dès le 05/12/1879, la sous-commission du musée de Sculpture comparée nouvellement créé décide que des moulages de la cathédrale de Strasbourg seront exécutés.
Lors de la séance du 23/01/1880, Victor Rupricht-Robert soumet un croquis du pilier de la cathédrale envoyé par Louis Steinheil et fait observer qu’il serait fort intéressant d’avoir ce pilier en entier au musée. Le 29/10/1880, Boeswilwald annonce que le moulage peut être envoyé au musée au mois de mars suivant; le 27/11/1880, sont définitivement acceptés "les quatre évangélistes du pilier des Anges de la Cathédrale de Strasbourg moyennant 3600 francs" (AMMF). On renonce donc au pilier en son entier pour ne faire mouler que le registre inférieur.
Dans la soumission en date du 12/04/1881, Eugène Werling, "sculpteur attaché à la cathédrale de Strasbourg", s'engage à exécuter le moulage de "... 1° Cathédrale Pilier des anges, première rangée des 4 statues représentant les figures des 4 évangélistes avec leurs supports et leurs dais, y compris le motif du pilier à 0.15 cm au-dessus de l'astragale et culs de lampe des colonnes" pour 3600 francs (AMN, 5HH3(1)). Le mémoire en date du 20/01/1882 confirme la bonne exécution des travaux (AMN, 5HH6(4)).
En juin 1881 des crédits sont alloués au musée pour le transport de moulages depuis Strasbourg (AMN, 5HH4(8), arrêté ministériel 30/06/1881). Le 15/02/1882, les banquiers Rotschild sont priés de payer pour le compte du musée Eugène Werling à hauteur de 3 980 francs, pour l'ensemble des moulages exécutés.
Le moulage est complété en 1924 par la commande du registre médian (voir MOU.06456 à MOU.06549).

Description

Le registre inférieur du Pilier des anges (qui tient son nom d'usage des registres médian et supérieur), autrement appelé Pilier du Jugement dernier, figure les quatre évangélistes. Ceux-ci tiennent dans leurs mains des phylactères et sont accompagnés de leurs symboles, visibles sur les consoles: le lion de Marc, l'aigle de Jean, l'homme de Matthieu et le boeuf de Luc.
L'extrême fluidité des drapés, la pose très naturelle des évangélistes qui semblent former une ronde autour du pilier, sont caractéristiques du style qui se développe dans la région rhéno-mosane et en France du nord entre la fin du XIIe et le début du XIIIe siècle, le style 1200, qui puise son renouvellement formel dans l'art de l'antiquité.
On attribue au même atelier le décor de la façade du transept sud, dont deux moulages sont conservés au musée: le tympan de la Dormition de la Vierge (MOU.06550) et la figure de la Synagogue (MOU.06551).

Dénomination

Matières

  • Plâtre
  • Patiné

œuvre de référence

Pilier des Anges

Datation

Vers 1230

Emplacement dans l'édifice

Transept sud

Edifice de référence

Strasbourg - Cathédrale Notre-Dame

Localisation

Strasbourg, Bas-Rhin, Alsace, France

Datation
1176-1439
Précisions sur l'historique
Le site de la cathédrale est occupé par des édifices religieux dès l’antiquité. En 1015 l’empereur Henri II et l’évêque de Strasbourg posent ensemble la première pierre de la nouvelle cathédrale sur les ruines d’un édifice carolingien. Cette première église de style ottonien brûle en 1176. Les travaux de la cathédrale Notre-Dame commencent la même année avec dans un premier temps la construction du transept et du chœur roman. Vers 1220 un changement de style s’opère dans la nef qui est transformée pendant une quarantaine d’années afin de la rendre conforme au style gothique d’Ile de France. L’élévation du massif occidental débute en 1276 à la demande de l’évêque de Strasbourg et ne s'achève qu’en 1439. En 1284 le nouveau maître d’œuvre Erwin von Steinbach s’attaque au chantier de la façade gothique et de la rosace qui surplombe le portail. Sont ensuite achevées la façade et la chapelle Sainte-Catherine entre 1339 et 1365 par Gerlach. Ulrich d'Ensingen supervise l’érection de la tour octogonale entre 1399 et 1419. La flèche quant à elle, est achevée en 1439 par Johannes Hültz mettant ainsi fin à presque trois siècles de travaux. Malgré tout, on dénombrera de nombreux ajouts tout au long du XVe siècle. En 1682, le jubé est détruit lors de la réintroduction du culte catholique dans la ville devenue protestante. Au lendemain de la Révolution en 1792, on déplorera de nombreuses destructions dont deux-cent trente-cinq statues. Une partie de la statuaire est cependant sauvée par Jean Hermann, directeur du Jardin botanique, qui enterre alors une partie des statues dans le Jardin. Une année plus tard la flèche manque de subir le même sort mais y échappe de peu. En 1813, de grands travaux de restauration débutent mais la cathédrale est à nouveau endommagée lors de la guerre franco-prussienne au niveau du toit et de la flèche. Une nouvelle campagne de restauration sous la direction de l’architecte Gustave Klotz est lancée en 1878 et 1879 afin de restituer les parties détruites par la guerre. Au XIXe siècle, les restaurations reprennent avec Johann Knauth qui, entre autre, sauve la flèche de la cathédrale menacée d'écroulement entre 1906 à 1926. Une des spécificités de Notre-Dame de Strasbourg est sa hauteur puisque du sol au sommet de la pointe elle mesure 142 mètres. Le plan de l’édifice est en croix latine. La nef et les collatéraux sont composés de sept travées avec voûtes sur croisée d’ogives. Les arcs-boutants sont en nombre limité. La cathédrale Notre Dame de Strasbourg est classée monument historique par liste de 1862.

Mise à jour le 04/02/2021

œuvres en relation